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Jean-Sylvain Lapouge Artiste peintre

 

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jean-sylvain Lapouge

tableau paysages

Détail tableau de paysage à l'huile

tableau paysage aquarelle

Détail tableau paysage parisien à l'aquarelle

 

Jean-Sylvain Lapouge - artiste peintre

ENTRETIEN :

Qu'est-ce qui vous a amené à peindre ?

A la suite d'une carrière professionnelle de 30 ans de graphisme et de direction de projet dans différentes agences de communication, j'ai décidé de me consacrer à plein temps à la peinture artistique. Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours dessiné. Les rudiments de cet art m'ont été enseignés par mon grand-père maternel, Maurice Devocelle, ouvrier et érudit, à qui je tiens à rendre hommage aujourd'hui. Cet art , avec mes autres passions, l'escalade , l'aïkido, l’étude de l’histoire et de la philosophie ont donné un sens à ma vie.

Quels rapports entre vos différentes passions?

Je crois que le fil conducteur de tout cela est la réalisation de soi même, la « Voie » au sens philosophique du terme.

La montagne réelle et symbolique

Etant plus jeune j'ai beaucoup pratiqué l'escalade et la montagne. Ce milieu à risque m'a fait prendre conscience de la beauté et de la fragilité de la vie, de la petitesse de l’homme. Mon goût inné pour le milieu naturel avait besoin d'aventure pour s'assouvir pleinement. La splendeur des paysages traversés me touchait, mais l'action primait sur la contemplation. Le temps passant, les souvenirs ressurgissent, cette passion pour la montagne s'exprime maintenant plus souvent avec des pinceaux que des cordes et des mousquetons. La montagne est cependant toujours présente en moi, elle symbolise l’inaccessible, l’éternité, l’effort continu et l’insignifiance humaine, l’élévation spirituelle.  Le temps de la contemplation sans doute...

L’important n’est pas la destination, mais le voyage

Très attiré par la pensée et la culture extrême orientale ( je pratique également l'aïkido depuis une trentaine d'année). Le concept de "Do" (la voie) prend tout son sens dans cette recherche de perfectionnement de l’art durant toute une vie. La recherche "du mouvement juste au moment juste " a beaucoup de points communs avec l'art du peintre, en particulier avec l'aquarelle, où un coup de pinceau malheureux peut gâcher tout un tableau en une seconde et est irrattrapable. D'autre part, quand estime-t-on qu'un tableau est vraiment terminé ? qu’une œuvre est vraiment accomplie ? Hokusaï, fameux peintre d’estampes japonaises estimait qu’il avait commencé à maîtriser son art vers 73 ans. « C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la nature vraie des oiseaux, des poissons, des plantes, etc. Par conséquent, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait beaucoup de progrès, j’arriverai au fond des choses ; à cent, je serai décidément parvenu à un état supérieur, indéfinissable, et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. »

Entre l’Extrême Orient et la Renaissance Italienne

Ma curiosité intellectuelle et ma recherche spirituelle m’ont amené à découvrir l’art et la littérature japonaise et chinoise, la pensée taoïste, la méditation Zen, la spiritualité bouddhiste. Ces univers ont naturellement eu une certaine influence sur mon oeuvre picturale. J'aime à penser que le spectateur puisse se promener à l'intérieur du tableau comme le préconisait Guo Xi (peintre chinois du XI siècle). Le raffinement de l'art japonais et tout particulièrement celui du Jardin Japonais me touche également infiniment.
Du point de vue de la pensée occidentale, l’étude de la philosophie, l'histoire de l'évolution humaine, de l'art, me passionnent également. La Renaissance Italienne avec les débuts de l’Humanisme est une période fascinante. Mon amour de la culture antique m’a fait découvrir la Grèce dont je suis devenu un inconditionnel et que je revisite fréquemment.

Vous sentez-vous proche de l'art contemporain ?

Je pense que ma recherche picturale est tout à fait contemporaine, même si elle est figurative. Il faut d'ailleurs préciser que l'abstrait est bientôt centenaire et n'est plus si novateur qu'au début du 20e siécle. je suis tout à fait admiratif de certains grands maîtres "contemporains" tels que Picasso, Matisse, Klee, dont j'ai d'ailleurs appliqué les leçons en tant que graphiste professionnel dans le milieu de la puiblicité pendant 30 ans, mais ma sensibilité artistique me pousse vers un réalisme plus affirmé. Après des décennies de "déstructuration", je pense qu'un peu de recentrage sur des objectifs graphiques plus proches de la sensibilité et de la compréhension du grand public n'est pas mal venue. Le choix des sujets, le cadrage, la recherche de la lumière me paraissent plus aptes à faire passer mon émotion auprès du spectateur .

Quels sont vos peintres préférés ?

"J'étais dans ma jeunesse très influencé par la peinture surréaliste : Dali, Max Ernst, Dorothea Tanning, Yves Tanguy et par les impressionnistes : Monet, Van Gogh, Renoir.... Puis en mûrissant, j'ai compris tout l'intérêt d'étudier les Grands Classiques : Vinci, Raphael, Poussin, Corot, Rembrandt, Dürer.. De par mon ascendance maternelle, je me suis senti proche de la peinture flamande , Van Eyck, Rogier Van der Weyden, Vermeer , l'immense Rembrandt.
Mon étude de la technique de l'aquarelle m'a fait découvrir l'aquarelle anglaise du XIX siècle, je suis naturellement devenu un admirateur inconditionnel de William Turner, mais aussi et surtout de Richard Parkes Bonington qui aurait certainement connu une notoriété incomparable s'il avait vécu plus de 26 ans.
Les peintres italiens de la renaissance sont toujours pour moi une source de bonheur : les femmes de Filippo Lippi, les chevaliers de Paolo Ucello, Mantegna, Giovanni Bellini, Gorgione, l'énigmatique Piero di Cosimo me font toujours rêver. Plus classique , Canaletto reste un modèle pour ses paysage urbains . J'ai toujours un faible pour les peintres de la lumière que sont Le Lorrain et Georges de la Tour.

Plus proche de nous : l'école de Barbizon, Corot, Rosa Bonheur et ses vaches somptueuses, la lumière chez Monet, Renoir, Sisley, le dessin chez Degas, la couleur chez Gauguin. La peinture russe, injustement méconnue, avec les immenses forêts d'Yvan Chichkine et la fabuleuse neuvième vague d'Ivan Aïvazovski. Certains peintres romantiques tels que l'incontournable Caspar David Friedrich, la peinture symboliste avec le peintre allemand Arnold Böcklin injustement ignoré en France sont également source d'inspiration. "

Comme vous le voyez , en matière de goûts artistique je serais plutôt éclectique et suis adepte de la tolérance, je pense que toute démarche créative est défendable à partir du moment où elle est sincère et confirmée par le travail et la recherche.